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Recommandations de la SFED sur la prise en charge endoscopique des cancers superficiels de l’estomac

Le traitement des cancers gastriques superficiels (classés T1) est justifié en raison d’un risque d’évolution spontanée vers un stade plus avancé dans la majorité des cas. Ils représentent 5 à 10 % des cas de cancers gastriques en France et leur pronostic est excellent quand ils sont traités par exérèse à visée curative (> 95 % de survie à 5 ans).

L’exérèse endoscopique est indiquée s’il est jugé que l’on peut parvenir à une résection monobloc R0 curative. Les risques de métastases ganglionnaires carcinologiquement acceptables en faveur d’une exérèse endoscopique sont de 1 % pour les tumeurs pT1a et de 3 % pour les tumeurs pT1b.

La chromoscopie à l’indigo-carmin couplé à l’acide acétique ou « virtuelle » est utile pour la caractérisation de la lésion et de ses limites latérales.

Les éléments à évaluer en vue d’une exérèse endoscopique sont le type anatomo-pathologique (1 biopsie de la lésion est conseillée, 3 au maximum), la taille (à l’aide d’une pince à biopsie ouverte, dont la longueur de son extrémité en position ouverte est connue), l’infiltration en profondeur (en se référant à la classification de Paris), la présence d’une ulcération (qui est une contre-indication à l’exérèse endoscopique, contrairement à l’érosion/exulcération). Une écho-endoscopie gastrique est préconisée pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une lésion usT1N0.

Concernant la technique de résection, le choix est assez simple : pour les lésions surélevées et saisissables en totalité avec une anse diathermique, la mucosectomie est à privilégier ; pour les autres lésions, on aura recours à la dissection sous-muqueuse.

Une gastroscopie de surveillance est recommandée 6 à 12 mois après l’exérèse puis annuellement en fonction du niveau de risque de dégénérescence de la muqueuse gastrique associée. La recherche d’une infection à Helicobacter pylori doit être réalisée au même titre que des biopsies antrales et fundiques pour documenter une muqueuse gastrique à risque associée (atrophie, métaplasie, dysplasie).

Un arbre décisionnel résumant les stratégies de prise en charge des cancers gastriques superficiels est proposé.

 

Télécharger les recommandations sur la prise en charge endoscopique des cancers superficiels de l’estomac (auteurs : Thierry LECOMTE, Bruno GODART et Gabriel RAHMI)

> Télécharger les recommandations sur : les règles générales de prise en charge des cancers superficiels du tube digestif – le traitement endoscopique des carcinomes épidermoïdes superficiels de l’œsophage – les adénocarcinomes superficiels œsophagiens