Commission Francophonie

Rencontres de la Francophonie – Pays invité : le Liban

Ces deuxièmes rencontres de la francophonie ont permis d’aborder et d’analyser les freins au développement de l’endoscopie digestive dans les pays francophones à faibles ressources et de proposer des pistes d’amélioration.

Le continent africain, et notamment l’Afrique subsaharienne, est directement concerné par ces difficultés car il n’existe dans la majorité de ces pays de plusieurs millions d’habitants aucun accès au cathétérisme biliaire rétrograde endoscopique.

Après la communication pour la première fois des résultats de l’enquête sur l’utilisation du petit matériel et des équipements en Afrique subsaharienne, il est clair que le service après-vente des endoscopes, plus que leur coût à l’achat, semblait être le frein majeur. Les industriels présents à ces rencontres étaient conscients de l’importance de développer ce type de service et d’assurer une maintenance/réparation des endoscopes en signant des contrats avec les établissements de santé qui souhaitent développer l’endoscopie. Ces établissements devront bien sûr s’engager à payer les contrats et à les renouveler.

Les discussions ont également mis en lumières les dérives des prix prohibitifs du petit matériel le plus souvent vendus par des revendeurs qui doublent ou triple leur prix. Une solution serait de passer des commandes directement avec la firme concernée qui aura pour rôle de contrôler/maitriser les surcouts des dispositifs vendus par une sociétés locales.

Ces deux axes d’amélioration ont été développé au Sénégal dans le cadre du programme SENENDO, donnant l’espoir d’une activité d’endoscopie pérenne.

Enfin l’accès à la formation en endoscopie a été longuement discuté en rappelant les centres existants comme les cours de l’OMGE (Organisation Mondiale de la Gastroentérologie) à Rabat, les actions de formation au Liban, au Sénégal et au Rwanda. La session s’est terminée par une excellente conférence abordant la formation à distance qui est une réalité et non un mythe. Un bénéfice significatif a été démontré notamment en chirurgie permettent d’accélérer la courbe d’apprentissage. Il s’agit donc d’une méthode d’enseignement prometteuse qui reste à développer en endoscopie digestive.

Professeur Gabriel RAHMI
(Hôpital Européen Georges Pompidou, APHP.Centre Université de Paris Cité)