Ces adénocarcinomes se développent quasi exclusivement sur un endobrachyœsophage.
Si pour les adénocarcinomes avancés il existe une relation claire entre le caractère peu différencié tumoral, l’existence d’emboles lympho-vasculaires et le développement de métastases, ceci n’est pas démontré pour les tumeurs superficielles.
L’aspect endoscopique est l’élément-clé pour sélectionner les lésions justifiables d’un traitement endoscopique curatif ; il repose sur un examen en lumière blanche et haute définition, la chromoendoscopie virtuelle et/ou l’aspersion d’acide acétique pouvant être utilisées pour analyser le relief muqueux et la vascularisation et aider à préciser les limites. Il est indiqué pour les lésions intra-muqueuses (T1a m1, m2 ou m3). En présence d’une lésion sm1 d’une taille inférieure ou égale à 500 μm et sans critères de mauvais pronostic, une résection endoscopique exclusive peut être discutée, en fonction du risque opératoire.
L’exérèse se fait en règle générale par mucosectomie et avec l’aide de techniques d’aspiration (capuchon transparent, ligature élastique) et de traction, en raison des potentielles difficultés de préhension de ce type de lésions. Une résection R0 est obtenue dans plus de 95 % des cas ; il est toutefois fréquent de retrouver de la dysplasie de bas grade en périphérie. Une résection par fragment est nécessaire dans 45 % des cas. Une à trois séances peuvent être nécessaires afin de réséquer l’ensemble des lésions visibles, qui peuvent être multiples.
> Télécharger les recommandations sur les adénocarcinomes superficiels œsophagiens (auteurs : Erwan BORIES, Maximilien BARRET et Stanislas CHAUSSADE)
> Télécharger les recommandations sur : les règles générales de prise en charge des cancers superficiels du tube digestif – le traitement endoscopique des carcinomes épidermoïdes superficiels de l’œsophage