Cette nouvelle question-réponse se base sur une analyse de la littérature internationale et se structure en plusieurs parties : données concernant la population atteinte de cancer, risques et conséquences d’un report, risques de réaliser un examen endoscopique sans le différer, cas particuliers (cancer de l’œsophage, cancer du pancréas, cancer colo-rectal, GIST, test FIT positif). Voici les recommandations de la SFED (le texte complet étant à télécharger sous ce lien) :
- en cas de forte suspicion de cancer, si la situation locale le permet, ne pas décaler des actes diagnostiques essentiels pour guider la prise en charge thérapeutique ;
- établir, par service ou praticien, une liste des examens non urgents qui ont été déprogrammés ou qui sont à programmer, et les prioriser en fonction du risque de diagnostiquer un cancer en particulier ou une autre pathologie grave ;
- décider de la priorisation des examens à réaliser en commission de bloc opératoire, de manière à allouer les ressources médico-chirurgicales au cas par cas ;
- prendre en compte l’âge et les co-morbidités du patient afin de ne pas l’exposer à un risque d’infection grave ou de décès, en fonction des conditions de sécurité vis-à-vis du SARS-CoV-2 qui ont pu être mises en place ;
- en cas de suspicion clinico-biologique de cancer, un scanner thoraco-abdomino-pelvien permet de préciser si une exploration endoscopique doit être réalisée en priorité ;
- prendre en compte les recommandations du TNCD en situation d’épidémie de SARS-CoV-2 récemment publiées dans les reports d’indications endoscopiques lorsque la chirurgie peut ou doit être reportée ;
- une coloscopie pour un test FIT+ peut être décalée de 6 semaines sans exposer à une perte de chance excessive s’il n’y a pas de signe clinico-biologique de CCR.