Cher(e)s ami(e)s,
Merci à toutes et tous pour votre participation active.
D’un point de vue chronologique, le questionnaire portait sur l’activité de la dernière semaine de mars, correspondant au pic épidémique de COVID-19, alors que le plan blanc avait été déclenché le 13 mars 2020 et que la SFED avait émis le 11 mars 2020 des recommandations concernant la protection du personnel médical et non médical travaillant dans les unités d’endoscopie. Ce questionnaire comprenait trois parties : la première sur les modalités d’exercice, la deuxième sur les mesures de protection adoptées en salle d’endoscopie et la troisième sur l’existence de symptômes pouvant évoquer une infection à COVID-19.
694 endoscopistes ont répondu à cette enquête. L’impact du plan blanc puis celui du confinement et des recommandations de la SFED (le 16 mars puis le 20 mars 2020) sur l’activité des HGE exerçant en France a été majeur, avec une chute proche de 90 % des consultations et des actes d’endoscopie. En accord avec les recommandations de la SFED, seules les urgences vitales ont été assurées dans 95 % des établissements privés ou publics. 13 % des HGE ont eu des symptômes compatibles avec une infection par le COVID-19. Ce taux était de 21 % dans les régions où l’épidémie était très active (Grand-Est, Franche-Comté, Ile-de-France plus l’Oise) contre 9,5 % dans les autres régions. Seuls 37 % des HGE symptomatiques (39 % dans le secteur privé versus 33 % dans le secteur public) ont eu accès au test de recherche du COVID-19 par RT-PCR, avec un délai moyen de 6 jours après le début des symptômes. Concernant les mesures de prévention mises en place en mars 2020, 57 % des HGE ont pratiqué des endoscopies sans masque. Des difficultés d’approvisionnement ont été constatées pour les masques FFP2 (pour 55 % des répondants), les masques chirurgicaux (14 %), les lunettes de protection (25 %) et les sur-blouses (19 %).
En conclusion, cette enquête montre l’impact majeur du plan blanc sur l’activité des HGE, qui s’est effondrée en mars 2020, et met en évidence que les HGE sont à risque très élevé de contracter le COVID-19 lorsque les mesures de protection personnelle ne sont pas mises en place.
Une reprise de l’activité d’endoscopie est indispensable pour ne pas méconnaître un certain nombre de pathologies graves.
Des mesures de protection personnelle de même que l’établissement de règles concernant la prévention des maladies transmises par l’air feront l’objet de futures recommandations par la SFED.
Des articles avec des résultats plus complets sont à paraître prochainement dans Hépato-Gastro & Oncologie Digestive.
Nous vous réitérons tous nos remerciements et vous rappelons que toute l’information (recommandations, questions-réponses, documents d’autres sources) sur endoscopie et COVID-19 se trouve sur le fil dédié sur www.sfed.org.