Cette enquête a été menée en février – mars 2015 par la SFED, la SF2H et le GIFE. Elle était extrêmement complète avec 81 items regroupés en 5 chapitres. 118 centres y ont participé (68 % du secteur public et 32 % du privé).
Ils étaient dotés en moyenne de 2,28 salles d’endoscopie, 20,15 endoscopes et 2,69 LDE, dont environ la moitié datait de moins de 5 ans. Près de 20 actes endoscopiques y étaient réalisés par jour (16 en public et 27 en privé).
Des qualifications de l’installation et opérationnelle étaient faites dans plus de 95 % des cas et de performance (QP) par famille d’endoscopes (série) dans 74 % des cas, celle-ci étant précédée d’un audit de pratiques dans 50 % des cas et suivie de contrôles microbiologiques dans 57 % des cas.
La fréquence des prélèvements était inadaptée dans 40 % des cas pour l’eau d’alimentation et dans 34 % des cas pour le rinçage terminal.
L’ensemble du personnel avait reçu une formation initiale, dispensée par le fabricant dans 47 % des cas, en interne dans 35 % des cas ou un prestataire dans 11 % des cas.
Il existait un référent technique dans le service dans 82 % des cas.
Un contrat de maintenance avait été conclu dans 90 % des cas, celle-ci était complète dans 75 % des cas ; elle était assurée par le fabricant dans 50 % des cas ou par un référent habilité dans l’établissement dans 45 % des cas. Son coût annuel moyen par LDE était de 14 K€ et le surcoût des réparations non prises en charge de 5,6 K€. La période d’indisponibilité pour panne ou maintenance était de près de 10 jours par an dont près des 3/4 sur des plages d’activité.
Le carnet de vie du LDE est informatisé dans 24 % des cas.
Cette première enquête française fait apparaître essentiellement que les QP par famille d’endoscopes sont inconstantes (alors qu’elles sont obligatoires pour les enceintes de stockage), de même que les prélèvements microbiologiques à l’issue de ces QP. Par ailleurs, la communication des résultats de tous ces essais et leur explicitation dans le service font défaut. La formation initiale et continue du référent technique est insuffisante. L’efficience de la maintenance doit être améliorée, en particulier pour perturber le moins possible l’activité endoscopique. Si le contrôle qualité est organisé, certains points comme la fréquence des prélèvements doivent être mieux précisés et d’autres priorisés comme l’informatisation de la traçabilité et le carnet de vie des LDE. Tous ces points devraient être pris en considération dans le futur document unique sur la désinfection.
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