L’infectiosité des patients et leur guérison virologique reposent sur la pratique de la PCR.
Dans les sécrétions oro-pharyngées, le virus est présent 1 à 2 jours avant le début des symptômes, et peut y persister 7 à 12 j dans les cas modérés et jusqu’à 2 semaines dans les cas graves, la durée de positivité de la PCR d’environ 12 j, avec des extrêmes allant de 4 à 45 j).
Dans les selles, l’ARN viral peut être détecté dès le 5ème jour après le début des symptômes et jusqu’à 4 à 5 semaines dans les cas avec une atteinte clinique modérée. Les patients ayant eu une diarrhée au cours de l’infection ont une PCR dans les selles plus souvent positive que ceux n’en ayant pas (69 % versus 17 %). Le risque de contamination à partir des selles n’est pas connu.
Compte tenu de ces données ainsi que du caractère « aérosolisant » des procédures endoscopiques comme les gastroscopies, l’écho-endoscopie, la CPRE et l’entéroscopie, la SFED propose :
- que chez un patient ayant eu une infection par le COVID-19, un délai de DEUX MOIS après le début des symptômes semble raisonnable pour réaliser une endoscopie ;
- que si du fait du contexte (signes cliniques, changement de prothèse, etc.) ce délai paraît trop long, un minimum d’un mois est recommandé, associé à la réalisation d’une PCR ;
- qu’en cas de patient nécessitant une endoscopie dans un délai de moins d’un mois après le début des symptômes, une PCR doit être pratiquée et l’endoscopie réalisée dans le cadre du circuit COVID-19+.
> Question-réponse n°8 : quand est-il possible de réaliser une endoscopie digestive chez un patient ayant eu une infection à COVID-19 ? (document à télécharger)
Par ailleurs, vous trouverez d’autres informations et recommandations via notre fil dédié au COVID-19.
Nous restons à votre écoute et à vos côtés pour vous accompagner en ces moments difficiles.