A l’inverse des hémorragies hautes, l’appréciation de la gravité des hémorragies basses ne fait l’objet d’aucun score validé. Philippe AH-SOUNE et Marc BARTHET ont établi un algorithme permettant de standardiser leur prise en charge et qui vient d’être publié en tant que recommandation dans Acta Endoscopica.
La première étape est l’évaluation du retentissement hémodynamique, avec quatre types de situation : saignement minime dont la résolution est spontanée (75 à 90 % des cas), saignements chroniques intermittents, épisodes d’hémorragie sévère engageant le pronostic vital mais avec stabilité hémodynamique entre ceux-ci, hémorragie massive persistante avec retentissement hémodynamique majeur.
La coloscopie est l’examen de choix dans ces deux premières situations, son rendement diagnostique étant de 72 à 97 %. Il est traité du délai, de la préparation colique (ou du lavage) et du risque de perforation. Une endoscopie œso-gastro-duodénale doit être réalisée en première intention en présence de rectorragies abondantes (origine haute dans 10 à 15 % des cas), généralement associées à un retentissement hémodynamique net, ou d’un méléna. Il est aussi décrit dans cet article les avantages et inconvénients du scanner injecté.
En plus de l’algorithme, un tableau regroupe les étiologies des hémorragies digestives basses, leur fréquence, leur topographie, le (ou les) facteur(s) déclenchant(s) ou favorisant(s), l’aspect lésionnel et le (ou les) traitement(s) endoscopiques ou autres (embolisation ou chirurgie).
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